The issue of water in the slums development in Haiti: a case study from Canaan.
Yolette JérômeEvens EmmanuelPaul BodsonPaul-martel RoyCentre de Recherche et d'Appui aux Politiques Urbaines (CRAPU) / Université Quisqueya
01/03/2017
Article
https://doi.org/10.29104/phi-aqualac/2017-v9-1-08
AQUA-LAC, Journal of the International Hydrological Programme of UNESCO for Latin America and Caribbean, Vol 9 (1):87-97
Résumé
En 1992, les Nations Unies ont listé Haïti parmi les pays qui feront face en 2025 à une importante pénurie d’eau. Les villes haïtiennes, dont la demande en eau est déjà élevée, se trouvent de plus en plus exposées à une croissance démographique qui affecte considérablement les infrastructures d’eau et d’assainissement, quand elles existent. Ces établissements humains subissent au quotidien les effets négatifs de la demande croissante en eau. Le cas qui apparaît le plus critique, est celui de l’Aire métropolitaine de Port-au-Prince (AMPP). Le tremblement de terre du 12 janvier 2010 a eu, entre autres, pour conséquences un déplacement de la population, la désarticulation des réseaux et services d’eau potable et d’assainissement, la création dans l’AMPP de plusieurs camps de fortune et de nouveaux bidonvilles, dont le plus important est Canaan, dans lequel vivent aujourd’hui plus de 200 000 habitants. Dans un contexte de faible couverture en eau potable et en assainissement de base, il apparaît opportun de jeter un nouveau regard sur la problématique de l’eau dans les bidonvilles en formation. L’objectif de cette étude est d’analyser l’offre et la demande en eau au niveau de Canaan. Une enquête de terrain auprès de fournisseurs ou vendeurs d’eau et une autre auprès des ménages ont été menées entre février et avril 2016. 240 points d’eau, totalisant un volume disponible de 2840 m3 , ont été couverts par la première enquête. En ce qui concerne la demande, un questionnaire a été administré auprès de 439 ménages répartis entre les six (6) localités constituant Canaan. En 2007, seulement 0,23% de la population étudiée vivait à Canaan. 31,44% des ménages se sont installés dans la zone en 2010, juste après le séisme. Le poids de l’eau dans le budget de 90% de ces ménages est supérieur à 5%. Le prix de vente et la fréquence d’approvisionnement demeurent les principales variables établissant une discrimination spaciale au niveau de l’offre sur le marché de l’eau à Canaan. À l’avenir, il faudra étudier, sur un échantillon beaucoup plus important, les mécanismes permettant l’implémentationd’une gestion démocratique de l’eau dans cette zone.
Lien vers la publication complèteDomaine(s) de Recherche: Études urbaines
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